Mise à jour le 28/8/12

NB : Les informations présentées sur ce site sont des données brutes à l'usage exclusif des professions de santé, elles nécessitent des connaissances médicales et statistiques précises pour pouvoir être utilement interprétées et ne peuvent être reproduites ou utilisées sans autorisation. Les patients ou familles qui souhaiteraient en comprendre la signification doivent s'adresser à leur néphrologue référent.


Pour mémoire : les données ci dessous sont récopiées, avec leur autorisation, à partir de la présentation faite par Isabelle Vernier et Emmanuel Fabre lors du Symposium du 17 Avril 2013. Présentation faite à partir du module cathéter du RDPLF. Le fichier Powerpoint complet de cette présentation est disponible en cliquant sur ce lien. Il peut être utilisé librement sous réserve de citer son origine.

 

Le module cathéter du RDPLF est un module optionnel mis à disposition de tous à la fin de l’année 1997. Il doit être complété à chaque implantation de cathéter pour garantir l’exhaustivité des données du centre participant, et mis à jour pour tout événement concernant le cathéter. Depuis 2011, la version 2 permet le recensement des complications mécaniques. Ce module a pour but d’analyser l’influence des pratiques sur la survenue des complications et la survie des cathéters. Il permet la surveillance de l’écologie bactérienne. Il donne des renseignements statistiques sur l’ensemble des centres participants, et permet aussi à chaque centre une comparaison avec les résultats d’ensemble, notamment en terme de survie des cathéters.

86 centres ont participé à ce module depuis 1997 (74 centres Français, 8 Belges, 2 du Maroc , 1 de Tunisie, 1 de Suisse. Au total 5631 cathéters implantés chez 5265 patients ont été inclus.

Types de cathéters

Les cathéters les plus utilisés restent les cathéters à col de cygne qui représentent 57%. 34% des cathéters sont en queue de cochon (37% des poses depuis le dernier symposium). Les cathéters à un seul manchon de Dacron sont de moins en moins utilisés. 16 poses (moins de 1%) depuis 5 ans et 5 par an en 2011 et 2012.

 typecathe

 

 

Technique de pose

La pose par mini-laparotomie est la plus utilisée et représente 90 % des cas (en baisse de 4,2% par rapport à 2011). La coelioscopie est utilisée dans 33 centres. 6 centres posent leurs cathéters quasi exclusivement par cette technique, 4 l’utilisent souvent, pour les autres l’utilisation est plus ponctuelle et certainement adaptée à des cas ciblés. La technique de Moncrief est utilisée dans 29 centres. 559 cathéters ont été posés par cette technique ce qui représente 9,9 % de l’ensemble. 4 centres résumant le plus grand nombre de poses. Sur les 48 cathéters posés par coelioscopie et technique de Moncrief, 36 sont recensés dans un centre.

 

Risque infectieux

 

Les infections de l'orifice de sortie du cathéter sont relativement rares, mais l'obésité est un facteur de risque significatif :

En l'absence d'obésité le taux d'infection est de 1 tous les 78,5 mois

En présence d'une obésité il est de 1 épisode tous les 53,5 mois

 

Technique de pose et infection

Bien que la technique de Moncrief ait été préconisée pour limiter les infections de cathéter, sur les centres participants il n’y a pas de différence significative en terme d’infections avec l’extériorisation immédiate.

 

Dans les 5 dernières années, sur 2785 cathéters suivis, les taux s’améliorent discrètement et le petit écart persiste :

    - Extériorisation immédiate : un épisode tous les 81,28 mois x patient

    - Moncrief : un épisode tous les 77,95 mois x patient

 

Antibioprophylaxie

L’antibioprophylaxie préopératoire influence le risque d’infection précoce. Sur l’ensemble des cathéters posés du 01/01/2008 au 31/12/2012, le groupe antibioprophylaxie présente un risque infectieux significativement plus faible le 1er mois. Cette tendance déjà présente sur les résultats présentés au dernier symposium s’accentue.

antiboprophyl

 

Pansement

Nous avons pour la première fois regardé l’influence des soins de cathéters sur les infections : les soins effectués par des infirmiers libéraux protègent mieux des infections que les soins de cathéter réalisés par le patient lui-même. Pour la famille, les résultats sont intermédiaires et non significatifs, mais l’échantillon est plus petit.

pansement

 

Ecologie

Cette diapositive montre l’évolution de l’écologie bactérienne par périodes de 4 ans jusqu’en 2010, puis en dernière colonne 2011-12. Le Staphylocoque aureus reste prédominant, mais diminue régulièrement de 5% tous les 2 ans. Les infections à Staphylocoque epidermidis sont stables. Les infections à Pseudomonas sont deux fois plus fréquentes, en pourcentages, qu’avant 2006.

ecologie

 

Complications mécaniques

L’étude porte uniquement sur les 1029 fiches cathéters enregistrés dans la version 2 du module spécifique de la base de données :les complications mécaniques concernent un cathéter sur 5. La figure ci dessous représente le nombre de complications, avec une nette prédominance des problèmes d’infusion ou de drainage de dialysat qui représentent 207 événements.

 

L'évolution de ces complications a été :

 - Inconnue :  3 C

 - Cathéter conservé, DP non débutée : 6

 - Cathéter conservé, reprise de DP : 171

 - Cathéter changé : 46

 - Cathéter non fonctionnel, DP non débutée : 8

 - Arrêt définitif de DP : 35

 

37% des complications mécaniques conduisent à la perte du cathéter, ce qui représente 7,48% des 1029 cathéters version 2, représente 7,48% des pertes de cathéter. 3,3% des sorties de technique sont liées à une complication mécanique.

memcanique

 

Survie des catheters

La figure ci dessous représente la survie technique par la méthode de Kaplan Meier des cathéters posés du 01/01/2003 au 31/12/2012. La représentation est tronquée à droite à 8 ans en raison de l’élargissement de l’intervalle de confiance. 3896 cathéters ont été posés durant la période. 3709 sont exploitables sur les deux versions. La survie cumulée est de 93,4% à 1 an, 89,9% à 2 ans et 81,8% à 5 ans. Le temps de survie moyen est de 87,285 ± 1,3 mois

 survieKT2012

 

 

Conclusions de la présentation de Isabelle Vernier sur les cathéter 2012 (symposium 2013)

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