Symposium du RDPLF - 14 Avril 2011 (Poster n°11)

Une curieuse glycosurie post-opératoire.

Audrey Agneray, Carole Cauvin, Mylène Paviot, Vanessa Roudier

Unité de Dialyse Péritonéale - Hôpital Font-Pré, Toulon, France

Mr Z, 65 ans, souhaite la DP suite à une néphropathie chronique de greffe. La date opératoire de la pose du KT est fixée. A la sortie du bloc, le patient se plaint de douleurs abdominales, soulagées par des antalgiques. Le chirurgien nous informe de la présence d’une petite quantité de liquide dans la cavité. Le pansement est propre et hermétique. L’ASP montre un KT en place. Un drainage test est effectué. Le liquide est jaunâtre et évoque un liquide d’ascite dont la bandelette s’avère normale. Cependant le patient se plaint de douleurs sus pubiennes pérsistantes avec dysurie, résistantes aux antalgiques et antibiobiotiques. Un test d’échange DP est refait. A l’infusion, une miction impérieuse nous conduit à faire une bandelette retrouvant une glycosurie majeure. Un scanner sans injection est alors réalisé montrant que l’extrémité du KT est située dans la vessie. L’hypertrophie prostatique est importante, sans anomalies autour du greffon. Le liquide suspecté comme de l’ascite était de l’urine. Un repositionnement du KT sous cœlioscopie est effectué. Les échanges sont repris à J 4 sans aucun problème. Actuellement le patient est autonome. Afin d’éviter une perforation vésicale, dans notre cas non sanglante, une miction pré-opératoire voire un sondage urinaire évacuateur est indispensable.