Symposium du RDPLF - 15 Avril 2011 (14h)

La Dialyse Péritonéale : Quelle place dans 10 ans ?

Pr JPh Ryckelynck – CHU Caen

Lors d’un premier congrès tenu à Paris en novembre 1979, il était envisagé que les patients traités en dialyse péritonéale (DP) représenteraient 15% de l’ensemble des patients en épuration extrarénale (EER) en 1985. Ce pourcentage n’a jamais été atteint à ce jour.

Selon les données de REIN 2008, l’incidence en DP est de 11,4% et la prévalence de 7,2%. Pourtant une enquête internationale, publiée en 2009, montre que 20% des médecins et infirmières interrogés sont favorables à la DP en première intention.

Le rôle de l’information dispensée est primordial. Lorsque celle-ci est faite pour les 2 techniques d’ERR, environ 50% de patients choisissent la DP. Le sujet jeune en attente transplantation est le cas idéal : cela concerne 21% des patients aux USA, représente la première cause d’arrêt de DP aux Pays-Bas alors qu’en France 8,6% des transplantés rénaux viennent de DP.Y a-t-il de réelles raisons à une telle disparité ?

Dans beaucoup de centres, la prise en charge en urgence, pour des patients non planifiés, est synonyme de traitement définitif par hémodialyse. La réalisation d’une information différée montre que le transfert en DP dans le mois suivant est réalisable.

La collaboration entre les néphrologues dans une même structure, l’information des médecins spécialistes et généralistes, la mise à disposition des moyens de suivi et de repli selon le décret en vigueur, une incitation financière sont des gages de réussite. Enfin une meilleure initiation des néphrologues à la DP dans les centres universitaires est indispensable.

Tous ces éléments réunis peuvent laisser présager qu’une incidence de 30% et une prévalence de 15-20% pourraient être atteintes entre 2015 et 2020 avec l’aide de tous ceux engagés dans ce nouveau pari.